18 de jul. de 2012

Communiqué de Presse Le ministre de la Défense, Celso Amorim, reçoit la délégation qui demande le retrait des troupes d’Haïti


De gauche à droite : Alexandre Conceição (MST – Mouvement des Travailleurs Sans Terre), Fernando Ferro (député fédéral PT, Pernambouc), le traducteur Vougle, Fignolé St. Cyr (secrétaire de la CATH, Centrale Autonome des Travailleurs d’Haïti), Barbara Corrales (Comité « Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes »), Celso Amorim (ministre de la Défense), Marcius Sidartha (Jeunesse Révolution/IRJ), Markus Sokol (membre de la Direction Nationale du PT) et Adriano Diogo (députe d’état PT, Sao Paulo).
Lors de la réunion, le 10, au cabinet du ministère de la Défense, à Brasilia, Markus Sokol a présenté au ministre la campagne pour le retrait des troupes décidée en novembre dernier au Meeting continental qui a vu la participation de représentants de 7 pays à la Mairie de Sao Paulo, où a été lancé l’appel à la Journée continentale du 1° juin dernier exigeant le retrait des troupes, qui est à l’origine de cette audience.
Sokol a mis en cause la présence de la Minustah qui, après 8 ans, n’a apporté aucune stabilisation ni soulagé la misère, créant une situation de fraudes successives aux élections présidentielles, sans que parvienne l’aide internationale annoncée, et il a demandé : « Que faisons-nous en Haiti ? Un ex-ministre (Jobim) a dit que nous nous entrainions à combatre dans les « favelas » de Rio, ce n’est pas possible ! Les manifestations en Haïti demandent toujours la restauration de la souveraineté nationale et le retrait des troupes. Il y a même une deterioration, comme lors de la récente invasion de la Faculté des Sciences humaines (FASCH) par les troupes brésiliennes, malgré la protestation du Recteur de l’université lui-même. Ce gouvernement ne peut avaliser cela, ce sont des agissements propres aux gouvernements tels que ceux d’Alckmin et de Serra (du PSDB, parti pro-imperialiste au gouvernement a São Paulo, qui envahi la Universite local) ».
Le député Ferro a souligné : « il y a 8 ans je comprenais la présence des troupes pour une période donnée, mais aujourd’hui, je ne trouve pas dans les faits de justification à leur maintien. »
Le député Adriano a rappelé le retrait de l’Armée du Morro do Alemao (RJ), en soulignant que « les troupes ne peuvent régler les conflits sociaux. Nous sommes contre l’idée d’intervention de l’armée, diffusée par l’Ecole des Amériques (des USA). Nous devons bannir cela de notre histoire. » Il a fini en demandant au ministre « quel est le calendrier du retrait ? »
Alexandre Conceiçao a affirmé « la position du MST est pour le retrait des troupes. Voilà de nombreuses années que nous avons une Brigade dans ce pays, dans un projet de coopération avec les mouvements paysans, d’échange d’expériences, alors que nous recevons, au Brésil, des délégations d’haïtiens pour des cours de formation. C’est cela qui devrait être le modèle de coopération du Brésil avec Haïti. »
Fignolé Saint Cyr est venu au Brésil à l’invitation de la CUT (qui soutient le retrait des troupes, et dont les dirigeants étaient ce jour-là en congrès à Sao Paulo). Il a expliqué qu’il était venu « demander la solidarité des brésiliens pour la reconstruction d’Haïti, non seulement matérielle, mais de sa souveraineté, qui est incompatible avec la présence des troupes, décidée par les puissances occidentales. » Il a estimé que « après 8 ans, les forces dites de stabilisation, sont de véritables troupes d’occupation qui ont apporté au pays l’épidémie de choléra et qui violent notre souveraineté. Le Brésil pourrait aider en donnant l’exemple et en retirant ses troupes. Je suis allé à l’ONU l’an dernier, mais ils n’ont ouvert aucune perspective, ils n’ont donné aucune date. Mais ce que le peuple haïtien veut, ce que les organisations du mouvement syndical et populaire demandent : le retrait des troupes. »
Le ministre Celso Amorim a justifié l’envoi de troupes (« éviter le chaos »), et a nié qu’elles étaient un instrument « de colonialisme des puissances », mais il a dit qu’aujourd’hui « notre intention est de sortir, mais cela doit être décidé avec d’autres ministères, et d’autres pays, en particulier d’Amérique du Sud, et l’ONU, car nous ne pouvons rien faire unilatéralement. La présence des troupes a été demandée par le gouvernement d’Haïti, et le Conseil de sécurité de l’ONU est la seule instance qui légitime ce type d’intervention. Je pense qu’elle a duré déjà plus que souhaité, ce qui a pu créer tel ou tel conflit, mais tout incident a été investigue. Nous devons planifier un retrait progressif et, je répète, décidé par le dialogue avec nos partenaires de l’Unasul dont les pays y ont des troupes. »
Le ministre a reconnu que « la revendication de réparation pour le choléra mérite être examinée par l’ONU » et il a dit « n’est pas  informé de l’affaire de la faculté. »
« Nous pouvons avoir des points de vue différents, c’est pourquoi je mets en avant le dialogue », a-t-il conclu, « comme citoyen j’ai déjà dit ce que je pense, nous devons retirer les troupes. Mais, comme ministre, je dis retirer, oui, investigue les incidents, oui, mais pas un retrait abrupt et désordonné, le retrait progressif est raisonnable; moi je laisserais un bataillon et le reste des ingénieurs et des techniciens, mais l’ONU ne voit pas les choses ainsi. »
Le ministre a reçu des mains de Barbara Corrales un Dossier avec le compte-rendu de la Commission internationale d’enquête sur les abus et crimes commis par la Minustah, y compris un dossier de la récente invasion de la FASCH par les troupes brésiliennes.
Finalement interroge sur la question d’un calendrier du retrait, le ministre a accepté une nouvelle audience d’ici à trois mois, « avant y compris la discussion sur le renouvellement du mandat des troupes de l’ONU le 15 octobre. »

17 de jul. de 2012

Ministro da Defesa, Celso Amorim, recebe delegação que pede Retirada das Tropas do Haiti


Da esquerda para a direita: Alexandre Conceição (MST), Fernando Ferro (deputado federal PT-PE), tradutor Vougle, Fignolé St. Cyr (secretário da CATH, Central Autônoma dos Trabalhadores do Haiti), Barbara Corrales (Comite “Defender o Haiti é defender a nós mesmos”), Celso Amorim (ministro da Defesa), Marcius Sidartha (Juventude Revolução/IRJ), Markus Sokol (membro DN- PT) e Adriano Diogo (deputado estadual PT-SP).
Na reunião, dia 10, no gabinete do ministério da Defesa, em Brasília, Markus Sokol apresentou ao ministro a campanha pela retirada das tropas que organizou em novembro passado o Ato Continental com representantes de 7 países na Câmara Municipal de São Paulo, quando se convocou a Jornada Continental do último dia 1º de Junho. Em 10 países (em 20 cidades brasileiras, por exemplo), Atos e delegações dirigiram-se aos governos pedindo a retirada das tropas, inclusive originando esta audiência.
Sokol questionou a presença da Minustah que, 8 anos depois, não produziu nenhuma estabilização nem aliviou a miséria, gerando uma situação de sucessivas fraudes nas eleições presidenciais, sem que viesse a anunciada ajuda internacional, e perguntou: “o que estamos fazendo lá? Um ex-ministro (Jobim) disse que estávamos treinando para subir nos morros do Rio, não pode ser! As manifestações no Haiti continuam pedindo a restauração da soberania nacional e a retirada das tropas. Há mesmo um desgaste, como na recente invasão da Faculdade de Ciências Humanas (FASCH) por tropas brasileiras, sob protesto do próprio Reitor da universidade. Isso não pode ser coisa deste governo, é coisa própria de governos como de Alckmin e Serra”.
O deputado Ferro ressalvou que “há 8 anos entendia a presença das tropas por um determinado período, mas hoje, não encontro justificativa nos fatos para a permanência”.
O deputado Adriano comemorou a retirada do Exército do Morro do Alemão (RJ), enfatizando que “tropas não podem mediar conflitos sociais. Somos contra a idéia do exército intervir, difundida pela Escola das Américas (dos EUA). Temos de banir isto da nossa história”. Terminou perguntando ao ministro “qual o cronograma da retirada?”
Alexandre Conceição afirmou “a posição do MST é pela retirada das tropas. Mantemos uma Brigada no país há muitos anos, num projeto de cooperação com os movimentos camponeses, de troca de experiências, ao mesmo tempo que recebemos, no Brasil, delegações de haitianos para cursos de formação. Este deveria ser o tipo de cooperação do Brasil com o Haiti”. 
Fignolé St. Cyr veio ao Brasil convidado pela CUT (que apóia a retirada das tropas, e cujos dirigentes nesse dia estavam em congresso em SP). Ele explicou que veio “pedir a solidariedade dos brasileiros para a reconstrução do Haiti, não só material, mas de sua soberania, que é incompatível com a presença das tropas, decidida pelas potencias ocidentais”. Considerou que “após 8 anos, as forças ditas de estabilização, são verdadeiras tropas de ocupação, que trouxeram ao país a epidemia do cólera e violam nossa soberania. O Brasil poderia ajudar dando o exemplo e retirando suas tropas. Estive na ONU no ano passado, mas não nos deram nenhuma perspectiva, nenhuma data. Mas é isso que o povo haitiano quer, o que organizações do movimento sindical e popular pedem: a retirada das tropas”.
O ministro Celso Amorim justificou o envio das tropas (“evitar o caos”), questionou que fossem instrumento “de colonialismo das potencias”, mas disse que hoje “nossa intenção é sair, só que isso tem de ser acordado com outros ministérios, e também com outros países, em particular da América do Sul, e a ONU, pois não podemos fazer nada de forma unilateral. A presença de tropas foi pedida pelo governo do Haiti, e o Conselho de Segurança da ONU é a única instancia que legitima neste tipo de intervenção. Penso que ela já se alongou mais que o desejado, o que pode ter gerado um ou outro conflito, mas todo incidente foi apurado. Temos de planejar uma retirada gradual e, repito, pautada pelo diálogo com nossos parceiros da Unasul cujos países têm tropas lá”.
O ministro reconheceu que “a reivindicação de reparação pelo cólera merece um exame pela ONU” e disse “não estar informado do caso da faculdade”.
“Podemos ter visões diferentes por isso valorizo o diálogo”, concluiu, “como cidadão já disse o que penso, temos de retirar as tropas. Agora, como ministro, digo retirar, sim, apurar sim, mas não uma retirada abrupta e desordenada, é sensato a retirada gradual; por mim deixava um batalhão e o resto de engenheiros e técnicos, mas a ONU não vê assim”.
O ministro recebeu de Bárbara Corrales um Dossiê com o relatório da Comissão Internacional de Investigação sobre os abusos e crimes cometidos pela Minustah, inclusive o dossiê da recente invasão da FASCH por tropas brasileiras. 
Finalmente questionado sobre uma proposta de cronograma de retirada, o ministro concordou com uma nova audiência daqui a três meses, “antes ainda da discussão sobre a renovação do mandato das tropas na ONU em 15 outubro”.

Comitê Defender Haiti é Defender a Nos Mesmos