Français

APPEL DE LA COORDINATION HAÏTIENNE POUR LE RETRAIT DES TROUPES
DEL’ONU D’HAÏTI.

Chaque année le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations
Unies décide, à partir d’une résolution, de proroger le mandat de
la mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
La prorogation annuelle se fait toujours malgré toutes les
protestations, dénonciations, manifestations, solidarité
internationale à Haïti partout à travers le monde contre les forces
d’occupation de l’ONU en Haïti, leur reprochant de graves
violations des droits humains, de la propagation de l’épidémie de
choléra, des violences exercées dans les quartiers populaires, des cas
de viol sur les jeunes de deux sexes, de l’implication dans les
élections frauduleuses pour élire des dirigeants sans scrupule comme
était le cas de Martelly en 2010, le conseil de sécurité n’a pas
tiré de leçon .

La présence de la MINUSTAH est injustifiable de tout point de vue,
même à la lumière de la Charte des nations unies (chapitre 7) qui
donne comme prétexte pour une intervention: les cas de guerre civile,
de génocide ou en cas de menace pour un autre pays. A aucun moment
Haïti n’a été en guerre avec aucun autre État. Il n’y avait donc
aucune matière juridique pour justifier la mise en application de ce
chapitre7.

La coordination Haïtienne prend en considération la déclaration de
RICARDO SEITENFUS disant : <<_l’ONU applique aveuglement le chapitre 7
de sa Charte. L’ONU déploie ses troupes pour imposer son opération
de paix en Haïti. L’ONU ne résout rien, elle empire et veut faire
d’Haïti un pays capitaliste pour le marché américain >>_. Il est
clair ce n’était pas le cas en 2004 pour justifier la présence
d’une force étrangère qui représente une menace pour la
souveraineté du pays.

Après 11 ans d'occupation la situation en Haïti est pire que jamais.
La MINUSTAH y fait régner un climat d’autoritarisme et
d’insécurité constituant une atteinte grave à la souveraineté du
peuple haïtien.

Après tous les dégâts occasionnés dans le pays, l'ONU, selon sa
feuille de route établie en 2014 s'apprête à « abandonner le pays »
par le retrait progressif de ses troupes dit-il. Aucune allusion n'est
faite concernant le désastre perpétré par sa présence en Haïti.
(Dédommagement des victimes du choléra, dédommagement des victimes
d'abus de toutes sortes,….).

 Plusieurs pays ont déjà retiré leurs soldats et d'autres
s'apprêtent à le faire

 C'est le cas de l'Uruguay suite à la visite « d’urgence »du
chancelier uruguayen Luis Almagro, au siège des Nations Unies à New
York au mois de janvier 2015 pour coordonner le retrait complet,
incessamment, des soldats de son pays faisant partie de la MINUSTAH.
C'est aussi le cas de l'Argentine au mois de mai dernier suite au sommet
de Panama, de la Bolivie et de l'Equateur.

Aussi, Jaques Wagner, le Ministre brésilien de la défense a déclaré
lors d’une audition devant le Sénat de ce pays, que le Gouvernement
brésilien va retirer toutes ses troupes engagées dans la MINUSTAH
d’ici la fin de 2016.

Rappelons la déclaration du Conseil de Sécurité de l’ONU ” _Le
Conseil de Sécurité _a_vait renouvelé en octobre 2014 le mandat de la
MINUSTAH jusqu’au 15 octobre 2015. Ce mandat sera nécessairement
renouvelé pour 2016 [peut être pour la dernière fois], puisque
l’ONU assure que la MiINUSTAH restera jusqu’à ce que les résultats
des élections soient consolidés et qu’un nouveau Président et un
nouveau Parlement assurent la “gouvernance démocratique
d’Haïti.”_

Ces élections sur mesure pour préserver l'intérêt des puissances
étrangères, dont le premier tour s'est déroulé le 9 août dernier,
font objet de beaucoup de contestation y compris de la part de la
plupart des formations politiques non liées au pouvoir en place et qui
y ont participé.

Cette situation démontre, une fois de plus, que pour avoir des
élections vraiment libres et démocratiques, le pays ne peut pas être
sous occupation étrangère? Pour que la souveraineté populaire puisse
s'exprimer, la MINUSTAH doit partir toute de suite!

PLUS QUE JAMAIS, LE COMBAT POUR LE RETRAIT DES TROUPES DE L’ONU, LE
DÉDOMMAGEMENT DES VICTIMES DE CHOLÉRA DOIT SE POURSUIVRE SANS
RELÂCHE.

_ONZE ANS D’OCCUPATION NON !  TROUPES DE L’ONU HORS D'HAÏTI !_

Nous, travailleurs, ouvriers, paysans, organisations syndicales,
étudiants engagés, organisations progressistes du mouvement
démocratique, organisations de femmes, des citoyens des quartiers
populaires, plus que jamais, nous appelons une nouvelle fois à la
solidarité internationale – qui a été toujours présente pendant
ces années - pour réaliser une large mobilisation continentale contre
les troupes de l’ONU en Haïti.

MOBILISONS-NOUS DU 9 AU 17 OCTOBRE 2015, AU MOMENT OÙ L’ONU SE
RÉUNIRA POUR RENOUVELER LES TROUPES DE LA MINUSTAH.

Nous demandons aux organisations et personnalités du mouvement ouvrier
et démocratique des différents pays en particulier du continent de
faire de cette période de mobilisation continentale une réussite dans
chaque pays.

PREMIERS SIGNATAIRES

Mouvement de Liberté et d’Egalité des Haïtiens pour la Fraternité
(MOLEGHAF) : David Oxygène - Grenadye 07 : lucienGymps- Anbake pou
Chanje : Pascal Dieujuste-MouvmanEtidyan pou LibereAyiti (MELA) : Guy
LauroreRosenez-MouvmanEtidyan pou Chanjman (MECHAN) : AlouidorWilberde-
Gouvernail de Liaison des Organisations de Base et des Syndicats (GLOBS)
: Raymond Davius- Parti Révolutionnaire pour l’Organisation et le
Progrès (PROP) : SIMEON WISLY - Centrale des Travailleurs des Syndicats
du Prive et Entreprises Publiques (CTSP) : Jean Bonald G. Fatal - Haïti
Liberté : Journal - Mouvement d’Opposition Citoyenne (MOC) :
TelonRomilus- GRENAH : Joseph Frantzdy- PROTEINE -
MouvmanPopileJenerasyonDesalin (MPJD) : Erick Laplante- MOSSOH : Jean
Dorcenat –LIDE - GIEL - TIPEYIZAN GRANGOZYE : Kerby Lindor- KJA :
Cenatus Jean Renold- Coalition des EmployesRevoque de l’Etat Haitien (
CEREH) : LumasGardy.






NOUS EXIGEONS LE RETRAIT DES TROUPES D'OCCUPATION D'HAÏTI

L'UNE a toujours combattu et est un symbole de défense de la souveraineté des peuples : comme  pour  l'historique campagne "Le pétrole est à nous", qu'elle a menée pour empêcher les interventions impérialistes sur la Pétrobras. Ainsi, l'Union nationale des étudiants se joint au combat pour le retrait des troupes de l'ONU d'Haïti, troupes qui occupent le pays depuis près de 9 ans. Loin d'apporter une aide quelconque, les troupes portent dans leur histoire interventionniste la responsabilité de la mort de 10 mille habitants victimes du choléra, sans compter les viols et les assassinats. Après une décennie d'occupation et de destructions, les jeunes haïtiens sont obligés de quitter leur pays, à la recherche d'emplois pas toujours dignes.
L'occupation d'Haïti n'a pas seulement favorisé à un certain moment la guerre civile, mais elle a facilité un coup d'Etat orchestré par les USA. Répondant aux intérêts impérialistes, les troupes ont un rôle pourri de répression de la population qui, comme elle l'a fait contre ses colonisateurs, se soulève pour ses droits et contre la confiscation de la souveraineté haïtienne. L'armée brésilienne qui dirige l'occupation en Haïti nous fait honte en étant en première ligne des troupes, envahissant les universités et s'attaquant aux étudiants qui manifestent.

Au lieu de dépenser des milliards pour une occupation militaire, le gouvernement brésilien devrait coopérer à renforcer l'éducation et les échanges universitaires, à renforcer les institutions nationales et aider à ce que le peuple haïtien lui-même reconstruise son Etat national.
L'UNE ne soutiendra pas cet épisode néfaste et ne restera pas muette face à la répression d'une nation s¦ur, tout au contraire elle exige de la présidente Dilma qu'elle retire les troupes d'Haïti, non à l'intervention, souveraineté de la nation, car défendre Haïti c'est nous défendre nous-mêmes!


RESOLUTION 

                   DE LA CONFERENCE CONTINENTALE EN HAITI
    POUR LE RETRAIT DES TROUPES DE L'ONU, MINUSTAH 
                                                    *************

Aux gouvernements des pays
 de l'Amérique latine et des Caraïbes
Et a tous les gouvernements impliqués dans l'occupation d'Haïti

Nous les 140 délégués présents à cette conférence, venant d’Haïti, de Martinique, de Guadeloupe, d'Argentine, du Brésil, du Mexique, du Salvador, des USA, d'Algérie, de France, mandatés par nos organisations et associations respectives, avons reçu des messages de soutien en provenance, de Guadeloupe, de Sainte-Lucie, de Martinique, de Trinidad and Tobago, des États Unis, de l’Équateur, de Martinique, du Pérou, du Brésil, de Bolivie*, de France,...
Les 31 mai et 1er juin 2013, alors que, depuis maintenant neuf années, les troupes de l'ONU MINUSTAH occupent Haïti, la première République noire du monde, établie depuis 1804, après une guerre de libération contre la puissance coloniale française, nous sommes réunis à Port-au-Prince en réponse à l’Appel du Comité d'accueil de la Conférence continentale en Haïti pour le retrait des troupes de la MINUSTAH : « Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes ».

1- Nous avons entendu les témoignages des organisations et de citoyens haïtiens sur les conséquences de ces neuf années d'occupation.
            Les intervenants nous ont confirmé que les exactions commises par la MINUSTAH se poursuivent : viol du jeune aux Cayes (Port Salut) par les soldats uruguayens de la MINUSTAH, répression des activités syndicales et des revendications sociales, développement du trafic de drogues et des armes à feu.
          Ils nous ont aussi  confirmé que les troupes étaient là pour protéger les intérêts des entreprises multinationales des États Unis et de ses alliés à travers les lois Hope en particulier. Mais aussi à travers la surexploitation éhontée des travailleurs dans les zones franches, à travers le pillage des ressources du pays, notamment  minières.
        Ils nous ont fait remarquer que, trois années après le séisme de janvier 2010, il y a des centaines de milliers haïtiens vivant encore sous des tentes dans une situation exécrable et qu'à cela s'ajoute le choléra importé par les troupes népalaises de la MINUSTAH. Épidémie qui a déjà causé la mort de 9000 haïtiens et contaminé plusieurs centaines de milliers d'autres.    

 2- Nous avons aussi pris connaissance du rapport du 8 mars 2013, présenté au Conseil de Sécurité de l'ONU par son Secrétaire Général, Ban-Ki-Moon.
         - Ce rapport affirme que « la MINUSTAH est en Haïti pour garantir "la sécurité" »- mais de qui? . Et, dans cette «  "mission" elle fait face à des "troubles civils à caractère généralisé, notamment liés à des revendications sociales et économiques" ». Il affirme aussi «  qu'il y a eu de fréquentes manifestations de protestation en raison du haut coût de la vie, de l'insécurité alimentaire et pour exiger des services publics élémentaires (entre août et octobre de 2012 le nombre mensuel des manifestations est passé de 22 à 64). »
         - Mais, ensuite, ce rapport tire comme conclusion générale « qu'il faut renforcer les systèmes de répression (la police et la justice) et que, tant que cela ne sera pas fait, la MINUSTAH ne pourrait pas sortir d'Haïti ». Comme exemple, le rapport cite des "troubles de Jérémie" qui justifieraient le besoin de la MINUSTAH d’utiliser l'aviation militaire. Ces "troubles" ont été, en réalité, des mobilisations pour l’achèvement de la route Cayes-Jérémie nécessaire au désenclavement de la région, dont les travaux de construction, qui remontent déjà trois ans, ont été initiés et puis abandonnés par la firme brésilienne OAS.
     - Le rapport met encore l'accent sur la nécessité de réaliser des élections pour le Sénat pour les municipalités et pour la préparation des présidentielles de 2015. Mais il reconnaît ouvertement que ni les dernières élections, ni les prochaines ne seront organisées par des institutions haïtiennes.
      En fait,  le gouvernement des  États unis, à travers la MINUSTAH pratique un déni des droits du peuple haïtien, et ce au mépris de la constitution haïtienne et de la Charte des Nations Unis.
De plus, le rapport ose affirmer que la MINUSTAH "lutte" contre l'épidémie de choléra et cela seulement quelques semaines après que cette même ONU, la seule responsable de l'épidémie transmise par l'arrivée des troupes népalaises de la MINUSTAH, ait refusé la prise en charge et l'indemnisation des victimes sous prétexte d'immunité  diplomatique de son personnel.
Par conséquent, c´est avec horreur que nous constatons qu’après avoir présenté ce rapport, qui contient tous ces éléments qui constituent un véritable acte d'accusation contre la MINUSTAH, que le Secrétaire Général de l'ONU défend un plan pour maintenir la MINUSTAH en Haïti jusqu'en 2016.
      C'est inacceptable ! C'est insupportable !
   
3 - Aux gouvernements des pays de l'UNASUR (Union des Nations Sud Américaines)
Nous nous adressons aux gouvernements des pays de l'UNASUR, dont le traité constitutif affirme "le plein respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’inviolabilité des États et de l’auto-détermination des peuples".
Aux gouvernements des pays de la CELAC (Communauté des États  Latino-américains et des Caraïbes)
Nous nous adressons aux gouvernements des pays de la CELAC, dont la Déclaration de Caracas  réaffirme aussi la défense de la souveraineté nationale et populaire et de plus, salue les "plus de deux cents années d'indépendance d'Haïti" et rappelle l'aide donnée par le peuple haïtien à Simon Bolivar dans sa lutte indépendantiste contre la puissance coloniale espagnole.
  La MINUSTAH est la négation de tout cela. La MINUSTAH est une force d'occupation au service des intérêts des multinationales états-uniennes. La "paix" de la MINUSTAH est la "paix" pour exploiter les travailleurs, les jeunes et les ressources naturelles d'Haïti.
Notre conférence a entendu l'intervention des délégués des États-Unis et de la France, en particulier, dont les gouvernements sont membres permanents du conseil de sécurité. Ils ont tous dénoncé le rôle néfaste des gouvernements de leurs pays dans cette occupation, occupation qui se fait contre les intérêts des travailleurs et des peuples américains et français eux-mêmes.
 La conférence arrive à la conclusion que l'occupation militaire en Haïti fait partie de la politique de l'impérialisme américain et de ses alliés en réponse et comme conséquence de la  crise du système capitaliste qui accélère et accentue sa politique des guerres et de pillage des peuples par la remise en cause de la liberté et de la souveraineté des nations. 
Nous vous rappelons que :
Le 20 Septembre 2011, à l'unanimité, le Sénat haïtien a adopté une résolution demandant au gouvernement de "Produire devant le conseil de Sécurité des Nations Unies la demande formelle du retrait progressif, ordonné et définitif de toutes les composantes de la MINUSTAH dans un délai n'excédant pas un an, soit au plus tard le 15 octobre 2012."
Dans une audience, le 10 juillet 2012, le ministre des Affaires étrangères du Brésil, le pays qui détient le commandement de la MINUSTAH, a même déclaré "Je pense que la MINUSTAH, s'est déjà prolongée plus qu'il n’était souhaitable".
En octobre 2012 une délégation a été reçue à l'ONU par M. Gardner représentant de M. Ban Ki-moon secrétaire général de l’ONU à l’époque. Il a déclaré que « le Conseil de sécurité allait bientôt prendre des mesures de réduction des troupes en Haïti ».
Un an après, où en est-on ? 
En Argentine, en avril dernier, dans une audience au Ministère des Relations extérieures, le diplomate Pablo Tettamanti a affirmé « c’est maintenant un problème de sécurité intérieure, et la MINUSTAH n'est pas là pour cela. Avant, c’était justifié, mais maintenant non, car les manifestations sont des affaires internes à Haïti et nous n’avons rien à voir avec cela. »
Et même le responsable intérimaire de la MINUSTAH devant l'ONU, Nigel Fisher, a déclaré dans une interview de février 2013 « que la présence de la MINUSTAH en Haïti conduit à une "impasse". »
 Une nouvelle fois, le 28 mai 2013, le Sénat haïtien a adopté une résolution « réclamant le retrait des forces de la MINUSTAH. » 

               RETRAIT IMMEDIAT DE LA  MINUSTAH !!!
Il découle de tout cela que la seule mesure conforme à la souveraineté du peuple haïtien et de la nation haïtienne c’est le retrait immédiat des troupes de l'ONU, la MINUSTAH. 
C'est maintenant, tout de suite, que chaque gouvernement peut et doit décider de retirer ses troupes. Pas un jour de plus pour la MINUSTAH en Haïti ! 
Dans le cadre de l'élargissement, dans la plus grande unité et de notre campagne déterminée pour le départ immédiat de la MINUSTAH, les porteurs de cette lettre ont été mandatés par notre Conférence pour vous faire parvenir de toute urgence notre demande unanime :
Retirez immédiatement vos troupes d'Haïti !
Votez à l’ONU contre le renouvellement de la présence de la MINUSTAH en Haïti !
Manifestez votre solidarité avec le peuple haïtien en exigeant de l'ONU le dédommagement des victimes du choléra !           
                   Défendre Haïti c'est nous défendre nous-mêmes !

         4 -  Nous délégués d’Haïti, de Martinique, de Guadeloupe, d'Argentine, du Brésil, du Mexique, du Salvador, des USA, d'Algérie, de France, réunis à Port-au-Prince dans le cadre de la  Conférence continentale pour le retrait des troupes de la MINUSTAH et soutenus par des organisations, des  associations et personnalités d'une dizaine de pays, dont l'Uruguay** ;
     Saluons toutes les initiatives de mobilisation qui ont lieu partout sur le continent ce jour 1er juin 2013, 9 eme anniversaire de l'occupation d'Haïti, pour exiger le retrait des troupes de l'ONU
    Décidons de constituer une coordination continentale «  Défendre Haïti c'est nous défendre nous-mêmes » afin de poursuivre et de renforcer la solidarité et l'unité des peuples à travers une campagne permanente jusqu'au retrait de ces troupes d'occupation du sol haïtien. L'objectif de cette coordination sera, entre autres, de contribuer au renforcement des coordinations déjà impliquées dans ce combat ( l’Association des  Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe,ATPC ; Comité de Sao Paulo ; Guadeloupe-Haiti Campaign Committee, New York ; le Comité d'organisation de la conférence continentale en Haïti ; le Comité mexicain pour le retrait des troupes en Haïti,..) et de permettre l'émergence d'autres, ...
    Proposons, à cet effet, de faire de la semaine du 29 juillet au 3 aout 2013, une semaine de mobilisation continentale dans les différents pays : rassemblements, manifestations, délégations, interpellations des gouvrnements, pétitions, …. 
      Nous engageons d'ores et déjà, si cela s'avère insuffisant, à préparer l'envoi, à nouveau, d'une délégation encore plus importante au siège de l'ONU au mois d'octobre 2013, au moment de la ratification du renouvellement des forces de la MINUSTAH.


                                                                     Port-au-Prince le 1er juin 2013
                                              ------------------------------------

* A l’initiative de la COB une émission radio a été consacrée à cet événement ce jour.
* * A l'initiative de la centrale syndicale PIT-CNT, plusieurs organisations uruguayennes ont participé à une bonne partie de la conférence par Skype



Appel du Comité d'accueil de la Conférence continentale du 1er juin 2013    en Haiti pour le retrait des troupes da la Minustah

« Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes »

Chers camarades, chers amis,

Comme vous en avez été informé, une très représentative délégation constituée d'organisations et de personnalités de la Caraïbe et du Continent américain a été reçue le 11 octobre 2012 à l'ONU (New York) pour exiger le retrait immédiat des troupes de la MINUSTAH d’Haïti et le dédommagement des victimes du choléra.
Cette démarche se situe dans le prolongement de diverses initiatives réalisées ces dernières années  comme par exemples :

Un Meeting continental pour le retrait immédiat des troupes de l’ONU d’Haïti, le 5 novembre 2011, à São Paulo (Brésil) ;

Une Conférence caribéenne « Agissons ensemble pour une Haïti souveraine », « Dehors la MINUSTAH », qui a eu lieu en Haïti à Vertières (Cap-Haïtien), les 16, 17 et 18 novembre 2011 ;

La journée continentale de 1er juin 2012, pour le retrait immédiat de la MINUSTAH d’Haïti et la pleine souveraineté du peuple haïtien ;

La délégation a lancé, depuis le siège de l'ONU, un APPEL POUR UNE CONFERENCE CONTINENTALE LE 1er JUIN 2013, EN HAÏTI POUR LE RETRAIT D’HAÏTI DES TROUPES DE LA MINUSTAH, qui se conclut par :

Après huit années, une année de plus ! C’est irrecevable. Nous ne pouvons l’accepter !
Travailleurs, jeunes, organisations syndicales et démocratiques, plus que jamais, l’heure est venue d’empêcher que cette situation se poursuive. Nous appelons dès maintenant à préparer une large et représentative Conférence continentale sur le mot d’ordre « Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes, qui aura lieu en Haïti, le 1er juin 2013. Au moment où arriveront les nouvelles troupes, les délégations de nos pays seront présentes sur le sol haïtien pour rejeter la présence de la MINUSTAH.
Nous reprenons à notre compte les exigences de l’engagement de São Paulo et de la Conférence de Vertières réitérées à l’issue de la journée continentale du 1er juin 2012 : 

-Annulation de la dette extérieure d’Haïti ! 
-Remboursement des sommes extorquées au moment de l’indépendance !
-Réparation pour les familles des victimes du choléra et de violations des droits humains 
-Retrait immédiat des troupes de l’ONU d’Haïti !

Cet appel a été signé par : Julio Turra, membre de la commission exécutive de la Centrale unique des travailleurs du Brésil (CUT) ; Moïse Jean Charles, sénateur (Haïti) ; Pablo Micheli, secrétaire général de la Confédération des travailleurs de l’Argentine (CTA) ; Jocelyn Lapitre, membre du LKP et de l’ATPC (Guadeloupe) ; Fignolé Saint-Cyr, secrétaire général de la Confédération autonome des travailleurs haïtiens (CATH) ; Geffrard Jude Joseph, directeur de la Radio Panou (Etats-Unis, New York, Brooklyn) ; Colia Clark, Guadeloupe-Haïti Campaign Committee (Etats-Unis, New York, New York) ; Alan Benjamin, Entente internationale des travailleurs et des peuples (EIT-ILC) (Etats-Unis, San Francisco, Californie), membre du comité exécutif de l’AFL-CIO de San Francisco ; Kim Ives, comité éditorial Haïti-Liberté (New York) ; Robert Garoute, MPDH, (Etats-Unis, New York, Brooklyn). 

Pour la réussite de la Conférence Continentale le 1er juin 2013, en Haïti, nous militants et responsables haïtiens nous sommes constitués en Comité d'accueil en liaison avec l'Association des Travailleurs et des Peuples de la Caraïbe, ATPC, et le Comité « Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes » qui siège à l'Assemblée législative de l'Etat de São Paulo (Brésil), qui ont pris et soutenu, entre autres, les initiatives pour le retrait de la Minustah mentionnées plus haut.
Ann pote kole pou Minista ale!

(Unissons-nous pour le départ de la MINUSTAH!)

Premiers éléments concernant l'organisation et informations pratiques:
Dates : 31 mai et 1er juin 2013 (avec la possibilité de réaliser un meeting  le jour de l'ouverture)
Lieu : Plaza-Hôtel, Champs de Mars (Port au Prince)
Coût estimé par délégué : 310 US$  pour les personnes logées en chambre double, 415 US$  pour la personne logée en chambre simple. Ce coût par délégué inclut :
                  _   3 nuits d'hôtel avec petit déjeuner (30, 31 mai et 1er juin 2013) 
les repas
participation aux frais d'organisation


Signataires 
Raymon Dalvius, Président de GLOBS : Gouvernail de liaison des organisations de base et des syndicats ;Delva coordonnateur de OPLB :Organisation pour la libération des paysans de Bas Gros-Morne ; Fignolé St-CYR sec. Gal. de la CATH : Centrale autonome des travailleurs haïtiens ; Archelus Charles Auguste, Président de la CFOH:Confédération des forces ouvrières haïtiennes ; Pierre Léonel, Coordonnateur de GIEL, Groupe d’initiative des enseignants des Lycées ; Yves Pierre-Louis, Haïti-Liberté ; Jean-Bernard K FATAL, secrétaire général de CTSP ;Jean-Rony Emile, étudiant ;Natacha PIERRE, Coordination pour un PTA ;Herve PAUL,membre CTSP à titre individuel syndicaliste ;Rosemond MICHEL Coordonnateur COCIAs, éducateur Cap- Haitien ; Andrea ST-ANGE, syndicaliste et responsable des Femmes de la CATH ; Ismael DENIS syndicaliste membre SYNOTHAG dans la zone franche à Port-au-Prince ; Yveline ANTOINE étudiante en sciences du développement (Cap- Haïtien) ; Jean-Robert JULME, président du syndicat des employés de Service plus ,membre de CTSP. 

Contacts
confcont.ayiti@gmail.com
atpc-caraibe@orange.fr
comitedefenderhaiti@uol.com.br




Le ministre de la Défense, Celso Amorim, reçoit la délégation qui demande le retrait des troupes d’Haïti






De gauche à droite : Alexandre Conceição (MST – Mouvement des Travailleurs Sans Terre), Fernando Ferro (député fédéral PT, Pernambouc), le traducteur Vougle, Fignolé St. Cyr (secrétaire de la CATH, Centrale Autonome des Travailleurs d’Haïti), Barbara Corrales (Comité « Défendre Haïti c’est nous défendre nous-mêmes »), Celso Amorim (ministre de la Défense), Marcius Sidartha (Jeunesse Révolution/IRJ), Markus Sokol (membre de la Direction Nationale du PT) et Adriano Diogo (députe d’état PT, Sao Paulo). 





Lors de la réunion, le 10, au cabinet du ministère de la Défense, à Brasilia, Markus Sokol a présenté au ministre la campagne pour le retrait des troupes décidée en novembre dernier au Meeting continental qui a vu la participation de représentants de 7 pays à la Mairie de Sao Paulo, où a été lancé l’appel à la Journée continentale du 1° juin dernier exigeant le retrait des troupes, qui est à l’origine de cette audience.
Sokol a mis en cause la présence de la Minustah qui, après 8 ans, n’a apporté aucune stabilisation ni soulagé la misère, créant une situation de fraudes successives aux élections présidentielles, sans que parvienne l’aide internationale annoncée, et il a demandé : « Que faisons-nous en Haiti ? Un ex-ministre (Jobim) a dit que nous nous entrainions à combatre dans les « favelas » de Rio, ce n’est pas possible ! Les manifestations en Haïti demandent toujours la restauration de la souveraineté nationale et le retrait des troupes. Il y a même une deterioration, comme lors de la récente invasion de la Faculté des Sciences humaines (FASCH) par les troupes brésiliennes, malgré la protestation du Recteur de l’université lui-même. Ce gouvernement ne peut avaliser cela, ce sont des agissements propres aux gouvernements tels que ceux d’Alckmin et de Serra (du PSDB, parti pro-imperialiste au gouvernement a São Paulo, qui envahi la Universite local) ».
Le député Ferro a souligné : « il y a 8 ans je comprenais la présence des troupes pour une période donnée, mais aujourd’hui, je ne trouve pas dans les faits de justification à leur maintien. » 
Le député Adriano a rappelé le retrait de l’Armée du Morro do Alemao (RJ), en soulignant que « les troupes ne peuvent régler les conflits sociaux. Nous sommes contre l’idée d’intervention de l’armée, diffusée par l’Ecole des Amériques (des USA). Nous devons bannir cela de notre histoire. » Il a fini en demandant au ministre « quel est le calendrier du retrait ? »
Alexandre Conceiçao a affirmé « la position du MST est pour le retrait des troupes. Voilà de nombreuses années que nous avons une Brigade dans ce pays, dans un projet de coopération avec les mouvements paysans, d’échange d’expériences, alors que nous recevons, au Brésil, des délégations d’haïtiens pour des cours de formation. C’est cela qui devrait être le modèle de coopération du Brésil avec Haïti. »  
Fignolé Saint Cyr est venu au Brésil à l’invitation de la CUT (qui soutient le retrait des troupes, et dont les dirigeants étaient ce jour-là en congrès à Sao Paulo). Il a expliqué qu’il était venu « demander la solidarité des brésiliens pour la reconstruction d’Haïti, non seulement matérielle, mais de sa souveraineté, qui est incompatible avec la présence des troupes, décidée par les puissances occidentales. » Il a estimé que « après 8 ans, les forces dites de stabilisation, sont de véritables troupes d’occupation qui ont apporté au pays l’épidémie de choléra et qui violent notre souveraineté. Le Brésil pourrait aider en donnant l’exemple et en retirant ses troupes. Je suis allé à l’ONU l’an dernier, mais ils n’ont ouvert aucune perspective, ils n’ont donné aucune date. Mais ce que le peuple haïtien veut, ce que les organisations du mouvement syndical et populaire demandent : le retrait des troupes. »
Le ministre Celso Amorim a justifié l’envoi de troupes (« éviter le chaos »), et a nié qu’elles étaient un instrument « de colonialisme des puissances », mais il a dit qu’aujourd’hui « notre intention est de sortir, mais cela doit être décidé avec d’autres ministères, et d’autres pays, en particulier d’Amérique du Sud, et l’ONU, car nous ne pouvons rien faire unilatéralement. La présence des troupes a été demandée par le gouvernement d’Haïti, et le Conseil de sécurité de l’ONU est la seule instance qui légitime ce type d’intervention. Je pense qu’elle a duré déjà plus que souhaité, ce qui a pu créer tel ou tel conflit, mais tout incident a été investigue. Nous devons planifier un retrait progressif et, je répète, décidé par le dialogue avec nos partenaires de l’Unasul dont les pays y ont des troupes. »
Le ministre a reconnu que « la revendication de réparation pour le choléra mérite être examinée par l’ONU » et il a dit « n’est pas  informé de l’affaire de la faculté. »
« Nous pouvons avoir des points de vue différents, c’est pourquoi je mets en avant le dialogue », a-t-il conclu, « comme citoyen j’ai déjà dit ce que je pense, nous devons retirer les troupes. Mais, comme ministre, je dis retirer, oui, investigue les incidents, oui, mais pas un retrait abrupt et désordonné, le retrait progressif est raisonnable; moi je laisserais un bataillon et le reste des ingénieurs et des techniciens, mais l’ONU ne voit pas les choses ainsi. » 
Le ministre a reçu des mains de Barbara Corrales un Dossier avec le compte-rendu de la Commission internationale d’enquête sur les abus et crimes commis par la Minustah, y compris un dossier de la récente invasion de la FASCH par les troupes brésiliennes.
Finalement interroge sur la question d’un calendrier du retrait, le ministre a accepté une nouvelle audience d’ici à trois mois, « avant y compris la discussion sur le renouvellement du mandat des troupes de l’ONU le 15 octobre. » 
  


















ENGAGEMENT DE SÃO PAULO
“Aba Okipasyon / Aba Minustah”
Dehors les troupes d’ONU du Haiti !

Réunis à la Chambre Municipale de Sao Paulo, venus de sept pays, dont les gouvernements sont engagés dans l’occupation d’Haïti, et, au Brésil, de douze différents Etats, nous prenons un engagement de solidarité militante pour la défense de la souveraineté de la nation noire d’Haïti. Depuis 7 ans, les troupes de la “Mission de l’ONU pour la stabilisation d’Haïti”- Minustah sont responsables de la remise en cause de la souveraineté d’Haïti, de la violation des droits humains, des morts - “effets collatéraux” d’un état de guerre perpétuel - de la répression des manifestations démocratiques, syndicales, étudiantes et populaires. Les soldats de la Minustah ont introduit le choléra qui a déjà tué 6000 personnes et en a contaminés plus de 300.000. Sur elles pèsent des accusations fondées de violence sexuelles et de viols de jeunes qui, comme d’autres crimes, restent impunis du fait de leur immunité légale. Le 15 octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU, insensible aux demandes exprimées par divers secteurs de différents pays et par le peuple haïtien lui-même, a renouvelé pour un an supplémentaire le mandat de la Minustah (réduite au contingent antérieur au tremblement de terre), et a, à nouveau, “manifesté son intention de renouveler le mandat de la mission au-delà de 2012”!

Nous prenons l’engagement de lutter pour le retrait immédiat des troupes d’occupation et nous exhortons tous et toutes à poursuivre leurs manifestations tant que cette opération militaire ne sera pas terminée, fraternisant ainsi avec le peuple haïtien qui exige le respect de sa souveraineté dans des protestations réitérées contre cette occupation – qui ne devrfaient pas être remplacées para des troupes mercenaires. Haïti, pays pionnier dans l’abolition de l’esclavage. Il y a 208 ans, a expulsé les troupes coloniales de Napoléon et constitué la première république noire du monde. Mais il a été obligé de payer un lourd tribut pour des pertes de propriété – terres et esclaves -, qui ont saigné le pays et constitué une punition permanente tout au long de son histoire. Haïti a souffert d’innombrables occupations militaires, la dernière, en 2004, organisé pour l’impérialisme des Etats-Unis, avec la France et Canada, qui a renversé l’alors président-élu, Aristide.Depuis, masqués par l’ONU comme « mission de stabilisation », les troupes d’occupation et de la police de 40 pays est conduit par l’armée brésilienne.Le gouvernement brésilien a assumé la responsabilité, pas en notre nom, pour le commandement militaire de les troupes de la Minustah, qui cachent des intérêts impérialistes. Et facilite encore davantage l’exploitation honteuse de la main-d’oeuvre haïtienne par les multinationales dans les « zones franches », sans aucun droit à la protection sociale, ou la répression sauvage au travailleurs est dénoncés par ses organisations, sous la tutelle, de fait, de la soit disant Commission intérimaire de la reconstruction d’Haïti – CIRH – dont le responsable n’est rien moins que Bill Clinton.

Nous prenons l’engagement et nous exigeons de les gouvernements de nos pays – Brésil, Uruguay, Argentine, Bolivie, Etats-Unis, France... – qu’ils mettent fin immédiatement à cette participation dans cette honteuse opération. La présence des troupes de l’ONU n’a servi même pas à aider les touchées par le séisme. Elles ont préféré prêter assistance à des quartiers riches. Presque deux ans après le tremblement de terre, plus d’un million d’Haïtiens sont toujours sans abris. Elles n’ont pas non plus aidé à établir la démocratie – ce qu’elles ne pouvaient pas faire - cautionnant même, par exemple, la dernière farce électorale à laquelle seuls 17% des Haïtiens ont participé.

A partir d’aujourd’hui nous sommes constitués comme Comité continental pour le retrait immédiat des troupes militaires d’Haïti, appuyés par des actions similaires, aujourd’hui, au Canada, au Pérou et en Equateur.

Nous appelons à la constitution de Comités pour le retrait immédiat dans tous les pays du continent. Nous proposons, en particulier, à la Conférence caribéenne de Cap Haïtien, Haïti (16-18 Novembre), une Journée continentale pour le retrait immédiat des troupes, à la date anniversaire des 8 ans d’occupation d’Haïti, le 1er juin 2012, avec des initiatives en direction des gouvernements concernés.

Haïti a besoin de médecins, d’ingéni neurs et de techniciens, pas de soldats !

Annulation de la dette extérieure d’Haïti ! Restitution des sommes payées ! Remboursement des sommes extorquées au moment de l’indépendance !

Réparation pour les familles victimes du choléra et des violations des droits humains !
Retrait immédiat des troupes de l’ONU du Haïti !

Ceci est notre engagement parce que défendre Haïti est défendre à nous-mêmes !
Haiti - Fignolé St Cyr, da Central Autônoma dos Trabalhadores do Haiti; Estados Unidos - Colia Clark, do movimento pelos direitos civis dos anos 60 (militantes do NAACP no Mississipi); Kim Yves, do jornal Haiti Liberté e Dan Coughlin, da revista The Nation, Bolivia Nelson Guevara Aranda, do Sindicato dos Mineiros de Huanuni; Uruguai Hugo Dominguez, Sind.Metalúrgicos da PIT-CNT e Andres Uriostes-Coordinadora por el Retiro de las Tropas; Argentina - Natalia Saralegui,“Comite Argentino por la Retirada de las Tropas”; Prof. Henry Boisrolin Comite Democratico Haitiano em Argentina;França : Jean Marquiset, Partido Operário Independente. Brasil : Julio Turra – CUT; Joaquin Piñero – MST; Joelson Souza- Juventude Revolução; Milton Barbosa- MNU; Rosi Wansetto - Jubileu Sul; Markus Sokol - Corrente O Trabalho do PT; Deputado Adriano Diogo (PT/SP), Deputado Jose Candido (PT/SP); Claudinho Silva (SOS Racismo/Secr Estadual Combate Racismo PT); Lucia Skromov (Comite Pro Haiti); Barbara Corrales (Comite Defender Haiti é Defender a Nos Mesmos).

http://retiradatropashaiti.blogspot.com/
Comite Defender Haiti [comitedefenderhaiti@uol.com.br]